Pour deux des sujets les plus discutés dans le domaine de la nutrition sportive (protéine et testostérone), il est étonnant de noter combien peu de choses sont connues sur les effets de l’un à consommer l’autre (whey).
Voici donc ce que les dernières recherches scientifiques disent sur la façon dont votre complément alimentaire de protéine (whey) peut influer sur votre niveau de testostérone.
On m’a dit que manger des protéines diminuait la testostérone. Dois-je éviter de prendre mon shaker ou en limiter la consommation pour conserver un bon taux de testostérone ?
Que la protéine diminue vos niveaux de testo est une vieille peur qui est fondée sur la science. Cependant, des recherches scientifiques plus récentes offrent une image différente et indiquent une possibilité fascinante. Alors, décomposons ensemble les 2 points de vue.
Les niveaux de testostérone diffusés augmentent temporairement chaque fois que vous vous entrainez avec une intensité et un volume d’entrainement élevés. Peu importe si vous êtes un homme ou une femme, le simple fait de faire de la musculation fonctionne. Eh oui, cette augmentation de la testostérone en musculation seule s’est parfois avérée être réduite ou émoussée si vous consommez des protéines avant ou immédiatement après votre séance d’entrainement. Mais pas toujours.
De plus, d’autres études ont rapporté que les régimes alimentaires riches en protéines réduisent les taux de testostérone diffusés au repos, tandis que d’autres ont montré que l’augmentation des protéines peut augmenter la disponibilité de la testostérone.
Alors qu’en est-il ? Est-ce que les protéines augmentent ou diminuent votre testostérone ? Une hypothèse soulevée dans un document de 2008 soulève l’idée que ce n’est pas une si simple.
Que se passe-t-il si des protéines ou des types spécifiques de protéines provoquent à la fois une augmentation de a testostérone totale et une diminution des taux de testostérone circulants ? Non parce que la protéine réduit votre production de testostérone, mais parce que plus de testostérone circulante est retirée de la circulation sanguine et entre réellement dans les cellules ou elle peut affecter la fonction cellulaire ?
En d’autres termes, que se passerait-il si certaines protéines, ou quelque chose dans ces protéines, pouvaient amplifier l’augmentation induite par l’entrainement de la sensibilité des récepteurs aux androgènes, ces voies cellulaires qui transforment la testostérone en cellules et lui permettent de faire son travail essentiel.
D’une part, cela signifierait que les échantillons de sang qui n’évaluent qu’un instantané de la quantité de testostérone circulant à l’extérieur des tissus (extracellulaire) ne seraient qu’une partie de toute l’histoire. Mais, cela signifierait aussi que les protéines sont des éléments très puissants !
Faites le test
Des recherches scientifiques inédites du laboratoire moléculaire et sciences appliquées de l’Université d’Auburn pourraient transformer tout ce que nous croyions savoir sur la testostérone, ainsi que sur la mesure de la testostérone elle-même.
À présent pour être clair, la nouvelle recherche a été faite chez les rongeurs, mais elle concorde avec la recherche effectuée sur les humains et offre des possibilités alléchantes pour la poursuite de la recherche axée sur l’humain.
L’expérience a exigé que les rats effectuent des contractions musculaires répétées pour simuler 4 séries d’extension de mollet sur 1 jambe. Immédiatement après cet « entrainement », les rats ont reçu :
- Soit 500 milligrammes de protéine whey, qui fournissaient environ 50 milligrammes de leucine
- Soit seulement 54 milligrammes supplémentaires de leucine
- Ou seulement de l’eau (groupe témoin)
Lorsqu’elle est appliquée à l’homme, c’est environ 19 gr de protéines whey et 2,8 gr de leucine, 2 doses assez standard. Les échantillons de sang et de muscle ont été évalués 3 heures après la supplémentation.
Voici ce que les chercheurs ont trouvé :
Se supplémenter avec de la whey a entrainé une augmentation de 90,5 % de la concentration intracellulaire de testostérone présente dans le muscle exercé, que sur le muscle qui n’a pas travaillé. En revanche, la leucine est la seule à provoquer une réduction moyenne, mais non significative de la testostérone intracellulaire.
En fait, la whey a augmenté de 150 % les taux intracellulaires de testostérone par rapport à la leucine seule dans les muscles qui ont fait de l’exercice.
Ces résultats semblent appuyer les tendances observées par les chercheurs dans le document de 2008, lorsqu’ils ont signalé une augmentation de la production de récepteurs d’androgènes dans les muscles exercés en réponse à la whey, 1 heure et 48 heures après l’exercice
Bien que d’autres recherches doivent être faites, cela soulève des possibilités fascinantes. Par exemple, si la whey augmente l’absorption de testostérone du sang et dans les muscles exercés, alors les concentrations accrues de testostérone présentes intracellulairement pourraient stimuler la production de plus de récepteurs d’androgènes.
Au fil du temps, avoir plus de récepteurs d’androgènes continuerait à payer. Cela pourrait rendre le muscle plus sensible à la présence d’androgènes et probablement nécessiter moins de protéines et vous permettre de faire plus de testostérone libre.
Si cela est vrai, alors la question de savoir si la whey est vraiment anabolisante ou pro-testostérone serait un OUI sans équivoque !
Le fait que la whey ait produit cette réponse, mais que la leucine seule n’a quant à elle pas produit, est également significatif. Alors que les acides aminés libres comme la leucine offrent des avantages, cette étude indique le potentiel de faire de nouvelles découvertes sur la valeur spécifique de la whey. Spécifiquement, il peut y avoir des peptides bioactifs présents dans la whey qui font de cette whey un choix optimal pour la nutrition après l’entrainement et pour la construction musculaire.
Plus de recherches scientifiques doivent être menées, mais pour l’instant, ne supprimez pas votre shaker de protéine par peur que vos niveaux de testostérone en prennent un coup.
Le contraire peut par contre se produire !
